La nébuleuse d'Ambre

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Moi, Ambre : autrice mais surtout imposteuse

Rédigé par Ambre Nébuleuse 1 commentaire

Le titre de ce billet vous aura sûrement interpellé, c'était un peu le but. Je ne vais pas vous mentir plus longtemps : je soufre d'un assez fort syndrome de l'Imposteur.

Comment je vis mon syndrome ?

Assez difficilement, aussi bien professionnellement que personnellement, et même dans mes activités de loisir, comme quand je me glisse dans ma peau d'Ambre. Mais aujourd'hui, sur cet espace, je ne suis plus X, je suis Ambre.

Je suis une aspirante autrice amatrice qui se bat contre son petit démon noir, cette petite voix tapie dans l'ombre qui me murmure que je ne suis pas faite pour écrire, que je ne peux qu'échouer et perdre mon temps. La preuve c'est que je n'arrive pas toujours à mettre sur le papier ce que j'ai en tête, c'est donc bien que je ne suis pas faite pour ça !

Et si ce que j'écris était juste mauvais ? Et que ça n'intéresse de toute façon personne ? Ou au contraire, si ça plaît mais que j'ai une panne d'inspiration ou un blocage ? Est-ce que je ne risque pas de décevoir des gens ? Est-ce que je ne vais pas m'attirer des quolibets et autres moqueries ?

Toutes ces questions, elles me viennent par vague, et pas toujours au moment où je m'y attend le plus. Alors, forcément, c'est nocif, très nocif. Le moral est au plus bas. La productivité en prend un coup. La créativité est au point mort. Et rien n'avance. Et moins les choses avancent, et plus je culpabilise, et plus mon petit démon ricane dans son coin et continue de me piquer avec sa tige. C'est un cercle vicieux contre lequel il est difficile de se battre seul(e).

Comment je surmonte ce galopin ?

Avec le support de ma moitié et son soutien indéfectible quand elle voit que ça ne va pas, quand elle voit que je n'arrive pas à avancer alors que j'essaie, elle est toujours là pour me soutenir à sa façon.

Avec le soutien de mes amis aussi, même si c'est pour ma personne en dehors d'Ambre, ils me sont d'un soutien inespéré et inattendu. Très peu d'entre eux sont au courant de cette partie de ma vie, c'est un peu mon petit jardin secret, en grande partie à cause de ce chenapan. Ceux qui me connaissent sous ma véritable identité et parfois sous cette identité m'encouragent et me soutiennent, grâce à eux les moments sombres sont un peu plus gais et je peux avancer un peu.

Une phrase après l'autre. Un paragraphe par-ci, un paragraphe par-là. Un sourire sincère d'un ami ou de la personne que j'aime lorsque je parle des idées que j'ai en tête pour mes écrits, et voilà que l'affreux garnement s'en va bouder dans son coin, attendant patiemment de pouvoir ressortir, tel un diable surgissant de sa boîte. Mais pendant ce temps, j'ai gagné en confiance en moi. Et ses attaques passent plus vite sur ma psyché. Même si certains jours sont plus durs que d'autres.

Est-ce que j'envisage une thérapie ?

Je ne sais pas. C'est une idée qui m'a déjà traversé l'esprit, notamment dans mes moments de déprime hivernale. C'est un combat qui sera long et difficile à gagner, mais je sais que ce syndrome fait aussi que je suis celle que je suis aujourd'hui. Alors même s'il me fait du mal, peut-être que j'ai aussi un peu peur de me faire aider à l'exorciser complètement…

Peur de prendre la grosse tête. Peur de ne plus chercher à dépasser mes limites. Peur de préférer rester dans ma zone de confort. Parce que c'est aussi ça qui fait ma force, inconsciemment. Les gens qui me connaissent savent que je suis quelqu'un d'obstinée, pour ne pas dire têtue et butée. Aussi je vais sans doute pleurer dans mon coin, ronger mon frein pendant des jours, piquer une crise de nerfs, mais au bout d'un moment je vais revenir en disant : « C'est n'importe quoi ça ! Je peux faire au moins aussi bien, et même mieux ! ». Et réussir !

Alors oui, je suis une imposteuse, mais je grandis, je me soigne à l'imposture, et peut-être qu'un jour j'aurais suffisamment confiance en moi pour ne plus écouter cette petite voix comme un oiseau de mauvais augure, mais plutôt comme un signe d'encouragement à me dépasser.

J'ai lu : « La disparition » de Georges Perec

Rédigé par Ambre Nébuleuse Aucun commentaire
Classé dans : J'ai lu Mots clés : lecture, écriture, écrivain, inspiration

Je lis un peu plus qu’avant, profitant de mes temps de trajet pour me rendre sur mon lieu de travail. Dernièrement, j’ai donc lu « La Disparition » de Georges Perec, poussée par la curiosité de voir comment un auteur a pu écrire un roman entier en lipogramme, c’est-à-dire en s’imposant de ne pas utiliser une lettre. Dans ce roman, à aucun moment la lettre ‘e’ n’apparaît. Comme il s’agit d’une voyelle à forte fréquence dans notre langue, je voulais voir comment cet auteur a pu s’en sortir. Et je n’ai pas été déçue, malgré la difficulté que j’ai pu éprouver en me faisant au style.

J’ai pris du plaisir à lire ce roman, écrit sur un style policier aussi étonnant qu’inattendu. Mais ce qui m’a le plus plu c’est de ressentir l’amusement qu’a dû éprouver l’auteur au cours de sa rédaction, m’imaginer ses doutes et, probablement, ses difficultés à trouver les mots justes pour accrocher et intriguer le lecteur, lui donner envie de poursuivre sa lecture, le mener jusqu’au bout de l’intrigue.

Bien que j’ai souvent été surprise ou désappointée, j’en retiens une bonne leçon. Écrire une fiction doit avant tout être un activité amusante pour l’écrivain, malgré ses doutes, qui ne doivent pas pour autant représenter un frein, et ça, je crois que c’est une chose que Monsieur Perec a su me démontrer, aussi je l’en remercie. Je pense que ça va beaucoup me servir et, je l’espère, m’aider lorsque je bloque ou bute sur mes propres idées.

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