Une année se termine, une nouvelle commence. Mais qu’ai-je donc à tirer de l’année passée ?
Côté blog :
10 articles ont été publiés en tout. Il va falloir encore faire des efforts de communication de ce point de vue je pense. Ça fait moins d’un billet par mois, ce qui n’est pas foufou même si ce n’est pas forcément anormal.
Les sujets ont été assez diversifiés :
- partage de réflexions sur ma façon de m’organiser et d’écrire ;
- annonces de progression et d’avancement ;
- coup de gueule et remise en question.
Ces 10 articles ont reçu, en tout, 7 commentaires. Je remercie d’ailleurs Phigger pour son assiduité, ça me fait toujours plaisir de voir un petit commentaire, même juste un mot, ça m’encourage à continuer :-) ! Si si, même si ce n’est pas forcément très visible, même si je ne donne pas de suite.
Côté écriture :
Je progresse un peu, petit à petit, un pas après l’autre. Ce n’est pas que je n’ai plus l’envie, cette envie est toujours là, mais je ne suis jamais satisfaite ! Du coup, soit j’arrive à faire abstraction de mon envie de tout jeter pour recommencer et j’écris d’une traite, soit je prends du temps pour des recherches, de la relecture, noter mes idées, et rien n’avance concrètement.
Je n’ai pas l’intention d’abandonner ce que j’ai déjà écrit dans mon billet Remonter en surface, ça prendra du temps, très certainement, puisque, ne l’ayant jamais caché, je crois, je ne suis pas professionnelle de l’écriture, aussi je n’y consacre que le temps que je peux y consacrer en fonction de mon temps libre, quand j’en ai l’énergie. Et écrire, l’air de rien, ça demande une énergie assez conséquente !
Côté personnel :
Tout va bien, ou presque. J’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi, aussi bien niveau introspectif que reprise de confiance en moi, mais ça vient, morceau par morceau. Je continue de panser certaines plaies, de tirer des leçons sur certains événements. Je réapprends un peu à m’ouvrir aux autres, j’espère juste ne pas me faire bouffer cette fois-ci, comme pour les fois précédentes.
Je vais aussi lever le pied dans certains engagements associatifs, je continuerai bien sûr de donner des coups de main, mais je n’y investirai sans doute plus autant de temps qu’actuellement, j’aimerai plus consacrer ce temps à l’écriture et à d’autres projets sans aucun rapport, tant que je le peux encore. Il faut aussi que je réapprenne à consacrer un peu plus de temps à ma famille et à mes amis, pour ceux que j’ai encore, tant qu’ils sont encore là.
Ça sonne presque comme de bonnes résolutions, mais cela fait des années que j’ai pris la résolution de ne plus en prendre, parce que je n’arrive jamais à les tenir jusqu’au bout. Mais écrire, et prendre le temps de le faire, je me rends de plus en plus compte que j’en ai besoin, comme une thérapie, pour pouvoir me déconnecter de la réalité de nos sociétés actuelles.
Prenez soin de vous et les uns des autres.
Tous mes meilleurs vœux pour cette année 2020.
Ambre
Cela faisait plusieurs semaines que je n’ai pas donné de nouvelles, ni sur mon blog, ni sur les réseaux sociaux. Si vous avez lu le précédent billet, cela ne vous aura certainement pas surpris. Aujourd’hui, je me sens mieux, plus vivante. J’ai enfin pu mettre un peu de distance avec certaines choses et reprendre des forces. Pour l’instant du moins. C’est donc une belle occasion, pour moi, de reprendre certains projets laissés un peu à l’abandon, comme l’écriture !
La Spiritiste : en chantier
Je profite de mes pauses déjeuner, lorsque c’est possible, pour reprendre cette nouvelle. La fin arrive de façon un peu brutale, il y a beaucoup de questions qui restent en suspens qui méritent que je me replonge dedans. Il est vrai que cette nouvelle a été écrite un peu vite, à une période où je n’allais pas forcément très bien, et où un membre de ma famille nous a quitté de façon un peu rapide. Même en sachant qu’elle avait quatre-vingt quatorze ans, et que je la connaissais peu, voir une personne que l’on a toujours connu en bonne santé partir en quelques semaines, ça bouscule ! Ce récit a été un peu ma catharsis pour surmonter cette épreuve, en plus de mes doutes et de mes problèmes personnels et professionnels, et essayer de garder la tête hors de l’eau.
Si vous ne l’avez pas lu et ne souhaitez pas vous faire dévoiler en partie le premier jet, je ne peux que vous inviter à aller la lire ! Sinon, évitez le paragraphe qui suit !
Pour l’instant je n’ai pas vraiment trop repris le début de l’histoire, mais j’ai tout de même commencé à écrire ce qui a pu se passer entre les vingt années où Narjhalla, après avoir quitté le village qu’elle avait sauvé, fini par y revenir. Il y a des points dans la première partie qui ne sont pas clairs, qui sont même un peu trop rapides, il faut encore que j’arrive à sortir les idées de ma tête, quitte à aller les chercher au plus profond de mon imagination. De même, la fin est vraiment bancale, il y a beaucoup de choses qui sont comme passées sous silence, mon défaut principal étant de mettre la charrue avant les bœufs alors que je suis en train de suivre la route.
À titre d’information, cette nouvelle contient 3 573 mots (environ huit pages), dans son premier jet. Depuis que je l’ai reprise elle en contient 6 267 (environ treize pages). Et il y a encore plein de choses à dire et à découvrir ! Je commence même à me demander si l’on pourra encore appeler cela une nouvelle…
Urgence abyssale : à maturer
Tout ce qui a été écrit sur et autour d’Urgence abyssale, mon roman commencé au cours du NaNoWriMo 2018, a été repris dans un wiki que j’utilise pour noter mes idées et développer des fiches de personnages. J’ai bien évidemment toujours l’intention de venir à bout de ce récit fictionnel, mais il faut dans un premier temps que je détermine le cheminement à prendre et où je veux en venir !
J’ai donc tout retranscrit. Il y a des choses qui me plaisent, qui ne me semblent pas trop mal, et d’autres qui connaissent les mêmes écueils que pour La Spiritiste. Il faudra également que j’améliore certains points en effectuant des recherches pour que ce ne soit pas trop farfelu. Ce n'est pas parce que c’est de la fiction que ça ne peut pas être un minimum sérieux !
Dans un premier temps je pense rédiger une page décrivant les abysséens, ce qu’ils sont, comment ils vivent, comment ils ont évolué, quelle est leur culture, quelles sont leurs technologies… Puis, à partir de là, je pourrai sans doute mieux voir comment diriger le récit, comment orienter les façons de penser et d’agir des différents groupes.
Exode : des recherches à effectuer
Ah, Exode ! Nous y voilà. C’est un projet d’écriture qui me tient à cœur depuis plusieurs années. J’ai eu l’inspiration suite à un rêve que j’ai fait. Ce rêve m’a tellement marqué que je m’en souviens toujours. C’est dire à quel point ça me travaille ! Je sais comment ça a débuté, je sais comment ça va finir. J’ai une partie de la trame dans un carnet de notes, rédigé au stylo plume, des bouts de description de différents personnages, des idées de comment sont d’autres personnages que je doit encore prendre le temps de mettre par écrit. Mais j’ai, là aussi, beaucoup de recherches à faire pour que ce ne soit pas trop capillotracté et un minimum cohérent.
Pour ce roman aussi, j’ai créé des pages dans un wiki personnel afin de m’y retrouver, de m’organiser. Je vais donc, là aussi, y développer les fiches de personnages et de plein d’autres choses que je n’ai pas encore envie de vous dévoiler tout de suite. Et comme j’ai l’intention de finir Urgence abyssale avant de m’y remettre corps et âme, il faudra attendre encore un peu. Navrée, ou pas !
Bref, vous l’aurez deviné, je suis de nouveau inspirée et en forme pour écrire, même si je suis toujours sur des projets différents à droite à gauche, en plus de ma vie personnelle et de ma vie professionnelle.
Quand tout ce sera effondré autour de moi, quand toute ma famille et tous mes amis ne seront plus là, aurais-je encore la force de coucher sur le papier mes craintes et mes peurs, mes joies et mes peines, mes victoires et mes échecs ?
Pourquoi ai-je toujours cette petite voix qui me dit d'écrire, même quand l'envie n'est pas là, quand je doute, quand ce que j'écris me paraît fade, pauvre, insipide, sans nuance, sans talent ? Car, il faut bien le dire, du talent, je n'en ai pas.
D'ailleurs, qui a du talent ? Picasso avait-il du talent ? Dali avait-il du talent ? Balzac avait-il du talent ? Ou avaient-ils tous énormément travaillé ? Plus je laisse filer mon stylo, au fil des rails avalés par le métro qui me ramène chez moi, plus je me rends compte que je n'ai cité aucune femme dans mes questions. Est-ce parce qu'elles ont moins de talent, et donc valent moins la peine d'être étudiées ? Les jeunes générations étudient-elles plus de femmes qu'avant ?
Est-ce qu'un jour je me ferai assez confiance pour reprendre l'écriture ? Est-ce qu'un jour je me sentirai assez légitime pour aller vers les autres et plus seulement me cacher derrière un nom de plume ? Est-ce qu'un jour j'aurai le courage de dire « Hey ! Vous savez Ambre Nébuleuse ? Et bien c'est moi ! » ? Ou est-ce que ce jour-là ce sera mal interprété, pris comme de la prétention ? Alors que je n'ai pas de talent. Je ne travaille pas plus que ça l'écriture. Pour l'instant, je me contente de jeter mes idées sur le papier, attendant le jour où, peut-être, je relirai mes textes, les reprendrai, les réécrirai complètement.
Écrire, j'en ai l'envie, presque comme un besoin qui gronde, gronde, gronde et résonne au fond de moi.
Mais écrire, sans formation, ni talent, juste en comptant sur une imagination qui fluctue au gré de mes humeurs, baignant mes nuits de rêves comme de cauchemars, est-ce vraiment une bonne chose ? Est-ce vraiment de ça que j'ai besoin pour me sentir vivre ? Est-ce que je pourrai un jour me passer de ce besoin sourd ? Ce besoin impérieux, vital, de m'échapper de la noirceur du monde qui m'entoure, par le truchement de mon imagination ?
Cette imagination qui me suit depuis des dizaines d'année et ne me quitte pas, s'éteignant un peu quand je suis au plus mal, est-elle vitale ? Le jour où mon imagination ce sera tue pour toujours, que me restera-t-il pour faire face à mes ténèbres ? Est-ce que cela sera le moment, pour moi, de partir ?
Le titre de ce billet vous aura sûrement interpellé, c'était un peu le but. Je ne vais pas vous mentir plus longtemps : je soufre d'un assez fort syndrome de l'Imposteur.
Comment je vis mon syndrome ?
Assez difficilement, aussi bien professionnellement que personnellement, et même dans mes activités de loisir, comme quand je me glisse dans ma peau d'Ambre. Mais aujourd'hui, sur cet espace, je ne suis plus X, je suis Ambre.
Je suis une aspirante autrice amatrice qui se bat contre son petit démon noir, cette petite voix tapie dans l'ombre qui me murmure que je ne suis pas faite pour écrire, que je ne peux qu'échouer et perdre mon temps. La preuve c'est que je n'arrive pas toujours à mettre sur le papier ce que j'ai en tête, c'est donc bien que je ne suis pas faite pour ça !
Et si ce que j'écris était juste mauvais ? Et que ça n'intéresse de toute façon personne ? Ou au contraire, si ça plaît mais que j'ai une panne d'inspiration ou un blocage ? Est-ce que je ne risque pas de décevoir des gens ? Est-ce que je ne vais pas m'attirer des quolibets et autres moqueries ?
Toutes ces questions, elles me viennent par vague, et pas toujours au moment où je m'y attend le plus. Alors, forcément, c'est nocif, très nocif. Le moral est au plus bas. La productivité en prend un coup. La créativité est au point mort. Et rien n'avance. Et moins les choses avancent, et plus je culpabilise, et plus mon petit démon ricane dans son coin et continue de me piquer avec sa tige. C'est un cercle vicieux contre lequel il est difficile de se battre seul(e).
Comment je surmonte ce galopin ?
Avec le support de ma moitié et son soutien indéfectible quand elle voit que ça ne va pas, quand elle voit que je n'arrive pas à avancer alors que j'essaie, elle est toujours là pour me soutenir à sa façon.
Avec le soutien de mes amis aussi, même si c'est pour ma personne en dehors d'Ambre, ils me sont d'un soutien inespéré et inattendu. Très peu d'entre eux sont au courant de cette partie de ma vie, c'est un peu mon petit jardin secret, en grande partie à cause de ce chenapan. Ceux qui me connaissent sous ma véritable identité et parfois sous cette identité m'encouragent et me soutiennent, grâce à eux les moments sombres sont un peu plus gais et je peux avancer un peu.
Une phrase après l'autre. Un paragraphe par-ci, un paragraphe par-là. Un sourire sincère d'un ami ou de la personne que j'aime lorsque je parle des idées que j'ai en tête pour mes écrits, et voilà que l'affreux garnement s'en va bouder dans son coin, attendant patiemment de pouvoir ressortir, tel un diable surgissant de sa boîte. Mais pendant ce temps, j'ai gagné en confiance en moi. Et ses attaques passent plus vite sur ma psyché. Même si certains jours sont plus durs que d'autres.
Est-ce que j'envisage une thérapie ?
Je ne sais pas. C'est une idée qui m'a déjà traversé l'esprit, notamment dans mes moments de déprime hivernale. C'est un combat qui sera long et difficile à gagner, mais je sais que ce syndrome fait aussi que je suis celle que je suis aujourd'hui. Alors même s'il me fait du mal, peut-être que j'ai aussi un peu peur de me faire aider à l'exorciser complètement…
Peur de prendre la grosse tête. Peur de ne plus chercher à dépasser mes limites. Peur de préférer rester dans ma zone de confort. Parce que c'est aussi ça qui fait ma force, inconsciemment. Les gens qui me connaissent savent que je suis quelqu'un d'obstinée, pour ne pas dire têtue et butée. Aussi je vais sans doute pleurer dans mon coin, ronger mon frein pendant des jours, piquer une crise de nerfs, mais au bout d'un moment je vais revenir en disant : « C'est n'importe quoi ça ! Je peux faire au moins aussi bien, et même mieux ! ». Et réussir !
Alors oui, je suis une imposteuse, mais je grandis, je me soigne à l'imposture, et peut-être qu'un jour j'aurais suffisamment confiance en moi pour ne plus écouter cette petite voix comme un oiseau de mauvais augure, mais plutôt comme un signe d'encouragement à me dépasser.
En tant que personne peu sociale et avec des difficultés à exprimer le fond de ma pensée, le choix des mots est souvent difficile. Je sais ce que je veux dire, mais je ne sais pas comment l'amener.
En tant que personne de tempérament anxieux, j'ai souvent du mal à m'imposer dans une conversation, dans un contexte ou dans un milieu. Même auprès de gens que je connais. Très souvent ce sont les mots qui ont du mal à sortir.
Est-ce que si j'emploie ce mot, ça ne va pas déformer mes propos et ce que je veux dire ? Est-ce que si j'utilise cette expression, la personne va comprendre où je veux en venir ? Est-ce que ce que je m'apprête à dire ne va pas brusquer ni blesser mon entourage ?
Du coup, souvent je ne dis rien. Je me contente d'écouter, observer. Et parfois je dis des choses, pas trop insensées je crois. Et les gens s'amusent parfois de mes maladresses, comme quand j'emploie un mot pour un autre, ce qui m'arrive régulièrement à l'oral, encore plus avec la fatigue ou le stress. Certains semblent aussi rester un peu sur leur faim parce que j'ai fini de dire ce que j'avais à dire mais que je n'ai pas envie d'entrer plus dans la conversation, allant parfois jusqu'à me braquer si la personne insiste.
Le choix des mots m'est plus facile à l'écrit, même si parfois je butte, je bloque et je trébuche. Dans mes histoires que je me raconte, et que je transcris, je suis souvent bloquée sur un point de détail du récit. Ce n'est pas que je ne sais pas où je veux aller, souvent je visualise la scène suivante, je sais où je veux amener mes personnages, c'est que je ne sais pas comment le formuler correctement.
Cette semaine, pour Urgence Abyssale, je suis « bloquée » sur un choix de mot plus soutenu dans un contexte particulier. Grâce à Mastodon, vous avez été plusieurs à me faire des suggestions, à essayer de m'aider à dérouler cette bobine de lettres qui refuse, encore un peu, de céder totalement, je vous en suis vraiment reconnaissante. La conversation en question, si vous ne voyez pas de quoi je parle, est accessible sur le lien suivant : https://framapiaf.org/@anebuleuse/101692468780925317
Voici la phrase sur laquelle je buttais, et même si je ne suis pas encore pleinement satisfaite (spoil : je ne le suis jamais de toute façon…), je pense qu'elle exprime mieux ce que mon personnage cherche à faire passer comme message :
— Nous, Abysséens, existons et sillonons les mers et les océans depuis des millénaires, à l'instar de vous, Humains, qui existez et foulez les continents et les îles depuis des millénaires.
Oui, parfois je suis bloquée, mes pensées tournent souvent plus vite que mes doigts ou ma langue, du coup c'est un peu difficile, pour moi, de m'exprimer quand j'ai tout qui se bouscule et qui veut sortir en même temps, pèle mêle. Mais avec le temps, l'expérience, et votre soutien, je sais que je vais y arriver !
Mais pour ça, je dois arriver à bien choisir mes mots.
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